mardi 8 décembre 2015

L'accouchement sous X

Des répercussions zoomées d'un côté.









L'accouchement sous X est traditionnellement défini comme la possibilité pour une femme d’abandonner son nouveau-né aux services de l’État et le droit de demeurer anonyme aux yeux de la société.

Entre questionnement, doutes, sentiment de culpabilité, et isolement, un enfant grandit dans la vérité. Ou plutôt, dans une partielle vérité. En l'abscence de ceux qui ont pu lui donner la vie, on pourrait se demander si cela ne déstabilisera pas l'enfant. Ce sentiment perpétuel du pourquoi laissant court à toutes sortes de scénarios. Tout aussi positifs qu'affligeants.








lundi 7 décembre 2015

Pensées brèves sur la laïcité

    Aujourd'hui, la laïcité est une valeur fondamentale de notre République, mais elle est également au coeur de beaucoup de débats actuels.

    Le port du voile dans les lieux publiques est actuellement aux coeurs de discussions passionnées : Les événements du mois dernier à Paris n'arrangent pas les choses.
J'ai l'impression que parler ou débattre autour de la religion est devenu tabou, que c'est une sujet qu'il n'est pas bon d'aborder. En réalité la plupart pensent que ce genre de discussion ne sers à rien et que la religion doit être bannie de l'espace publique : Par exemple l'interdiction de porter des signes ostentatoires d'appartenance à une religion dans les lieux publiques résulte de cette pensée selon laquelle la religion est à tenir loin de la sphère publique.
Bien sûr, cela est une position qui ne gène que peut de non-croyants car elle favorise par défaut l'athéisme : En effet, aujourd'hui, celui qui a le moins de mal à vivre publiquement sa croyance est l’athée ou l'agnostique. C'est là le problème de la laïcité aujourd'hui, ou plutôt devrais-je dire, le laïcisme. Ce laïcisme qui tend séculariser la société, créant un environnement plus favorable au non-croyant qu'au croyant. Il n'y a pas besoin de consulter Darwin pour savoir que la "sélection naturelle" se chargera d'éliminer "les méchants croyants régressistes et vieux-jeu". Que les gens deviennent plus ou moins croyants soit une bonne ou une mauvaise chose n'est pas la visée de cet article. Mais il y a ici un contradiction : La laïcité avait pour but, à l'origine, d’empêcher à l'Etat d'interférer avec la vie spirituelle ou cultuelle de ses citoyens de façon à mettre toutes les croyances sur un même pied d'égalité, abolissant les privilèges dont profitaient jusqu'à lors l'église catholique. Cependant, aujourd'hui, pour beaucoup la laïcité à un sens tout à fait contraire : Elle consisterais à tout séculariser de façon à cette "chose" qui s'appelle la religion ne vienne pas polluer la sphère publique. Je dis cela pour caricaturer un peu la pensée de certaines personnalités que j'ai entendu parler à la télévision mais ce n'est certainement une peinture si inexacte que cela. Il y a donc confusion en ce qui concerne le but, la finalité de laïcité pour certaines personnes aujourd'hui.
    A mon avis, écarter les discussions de l'ordre de la religion de la sphère publique est une erreur. La confrontation pacifique et le débat sont  essentiels au développement intellectuel de chacun, quelque-soit sa position. L'espace publique est le lieu où se rencontrent les citoyens, il est donc également le lieu de confrontation des idées de ces mêmes citoyens, et cela est tout à fait normal. La sphère publique devrait pouvoir permettre à chacun d'exprimer librement son point de vu, que ce soit par la parole où par les vêtements portés. Certains pourraient objecter en disant que cela ferait des lieux publics le théatre de toutes sortes de dérives et de discussions inutiles. Je ne suis pas de cet avis : dans des sociétés où la laïcité telle que l'on la connait aujourd'hui en France n'existe pas, la place publique n'est pas nécessairement un chaos total. Aux Etats-Unis par exemple, et dans d'autres pays anglo-saxons, les choses sont vues d'un angle différent et la sphère publique garanti à tous la liberté d'expression y compris la liberté de revendiquer une appartenance religieuse.
De plus je pense que cela aiderait à luter contre un problème qui gangrène de plus en plus notre société, on s'en rend compte avec les événements du mois dernier: La radicalisation. En effet, si chacun voit ses croyances et ses pratiques enfermées dans la sphère privée alors tout peut s'y passer : Cette pensée selon laquelle les croyances et la religion ne sont pas des sujets abordables en public favorise en réalité la radicalisation car elle empêche à l'individu d'exprimer, d'extérioriser ses idée radicales dans le public. Il y a donc cette rupture entre la sphère publique et la sphère privée de l'individu. Il va donc se marginaliser d'avantage, ouvrant plus grande la porte aux idées radicales. La confrontation des idées assurent un certain équilibre entre elles, rendant plus difficile la formation de radicales.

    Je peut conclure en disant que discuter et débattre avec un esprit ouvert de religion, de croyances, de politique etc ... est une chose excellente dont on ne doit pas avoir peur dans l'espace publique. Si on discute comme des hommes raisonnables alors nous avancerons car, comme dit Descartes : "La raison est la chose du monde la mieux partagée".


                                                                                                                           HZ

Le Diagnostic Prénatal

Le diagnostic prénatal permet de détecter, avant la naissance de l’enfant (sur l'embryon ou le fœtus), certaines maladies graves. La plus connue des méthodes de diagnostic est l’échographie.
Les autres sortes de diagnostic consistent en des tests génétiques et biologiques, par exemple sur le fœtus ou le liquide amniotique (liquide dans lequel le fœtus est plongé pendant la grossesse). Quant aux maladies recherchées, elles peuvent être soit d’origine génétique, comme la trisomie 21, la mucoviscidose ou la drépanocytose, soit d’origine infectieuse, comme la toxoplasmose ou la rubéole.
Il est possible d’organiser, selon la gravité de la maladie découverte, une surveillance médicale du fœtus pendant la grossesse ou après la naissance de l’enfant. Il est également possible d’intervenir sur le fœtus pendant la grossesse afin de le soigner ou encore d’envisager une interruption de grossesse pour raisons médicales.
Prenons l'exemple de la trisomie 21: initialement réservé aux familles déjà concernées par la naissance d'un enfant trisomique, le diagnostic de ce handicap a d'abord été étendu aux femmes de plus de 38 ans, les plus à risques, puis élargi à toutes les grossesses avec la systématisation de la surveillance échographique et le recours au dosage de marqueurs sanguins, le tout complété par l'amniocentèse.
À l'arrivée, 84 % des couples à qui on annonce qu'ils vont avoir un enfant trisomique choisissent de recourir à une interruption de grossesse (Agence de la biomédecine, chiffres 2006).

Les avis diffèrent à ce sujet:

Certain pensent que le diagnostique prénatal est une grande avancée scientifique car tout d'abord, cette pratique peut aider à soigner l'embryon malade, ou alors à préparer psychologiquement les parents. De plus, si la maladie du fœtus est trop grave, le diagnostic permet de stopper la grossesse et d'éviter une vie pénible à l'enfant.

Cependant, certains s’interrogent sur le bien-fondé d’une méthode qui, tout en n’étant pas fiable à 100%, fait courir des risques considérables au fœtus. La présentation des différentes techniques de diagnostic prénatal l’a montré : hormis l’échographie, toutes les méthodes comportent un taux significatif de perte de l’embryon à la suite de l'opération. Dès lors, est-il éthiquement acceptable de courir ce risque disproportionné ?
De plus, on pourrait voir ici le début d’une pratique de sélection systématique d’une population, en vue de sa suppression pour non-conformité avec un critère de vie donné c'est-à-dire une pratique eugénique.
Le diagnostic prénatal risque la systématisation de la suppression des embryons porteurs d’anomalies, il pourrait aussi rapidement être utilisé de façon excessive, pouvant entrainer la recherche du bébé parfait et sans défaut.


Le Trafic d'Organes


En France, seul un greffon rénal serait disponible pour quatre patients en attente
Le trafic d’organes est une activité criminelle en plein essor. « Interpol a classé ce crime qui profite de la globalisation du marché des organes par Internet parmi”le top 10” des crimes les plus lucratifs avec le trafic d’armes, de drogues ou d’êtres humains », précise Jan Kleijssen, directeur de la Société de l´information et de la lutte contre la criminalité du Conseil de l’Europe.
L’Organisation mondiale de la santé avait évalué en 2012 à 10 000 le nombre annuel de transplantations clandestines. Pour tenter d’éradiquer ce fléau qui générerait plus d’un milliard d’euros de profits illicites par an, le Conseil de l’Europe a adopté en juillet dernier une convention contre le trafic d’organes humains.

QUATORZE ÉTATS L’ONT SIGNÉE, MAIS PAS LA FRANCE

Le jour de son ouverture à la signature le 25 mars dernier, quatorze États l’ont signée. Mais pas la France. « Pas encore la France, rectifie Jan Kleijssen, il y a une volonté politique des États de la signer mais chacun respecte ses procédures internes. »
Selon lui, la logique voudrait que les 47 États membres du Conseil de l’Europe la signent à terme puisque tous l’ont approuvée. Et dès les cinq premières ratifications, la convention entrera en vigueur.
Les États non européens peuvent également adhérer à cette convention à vocation universelle, comme toutes les conventions portées par le Conseil de l’Europe depuis plusieurs années. Des pays tels le Japon, l’Australie ou les États-Unis ont ainsi signé la convention sur la cybercriminalité, le Conseil de l’Europe étant beaucoup plus réactif que les Nations unies pour élaborer de tels textes.

HARMONISER LES DÉFINITIONS ET CRÉER UNE BASE JURIDIQUE COMMUNE

Le texte criminalise le prélèvement illicite d’organes humains sur des donneurs vivants ou décédés. Il entend harmoniser les définitions, créer une base juridique commune aux États afin de faciliter la coopération internationale pour lutter contre ce trafic.
Et pour le prévenir, la convention invite les pays signataires à favoriser le don d’organes, à développer des systèmes transparents de transplantation et à en garantir un accès équitable aux patients.
« Le trafic se nourrit de la grave pénurie d’organes. 70 000 personnes attendent une greffe de rein dans l’Union européenne, ajoute Jan Kleijssen. Les victimes sont, elles, les habitants des pays pauvres. Certains pays sont accusés de prélèvement sur les corps des prisonniers exécutés. Dernièrement l’ambassadeur d’Irak a fait état devant le Conseil de sécurité de l’ONU de la vente d’organes par Daech (acronyme arabe d’État islamique). »                                                                                  MARIE VERDIER

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Un marché qui ne connaît pas la crise. Le Guardian a récemment révélé que le trafic d'organes humains connaît un véritable boom depuis ces dernière années. En effet, alors que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) s'inquiète du nombre croissant de personnes en attente d'une greffe à travers le monde, le quotidien britannique indique qu'un important réseau de trafic d'organes s'est développé dans les pays d'Asie. De plus en plus de personnes vulnérables y vendraient leur organes aux trafiquants, lesquels les revendraient ensuite à prix d'or à de riches patients en attente d'une greffe.

Une réponse à la pénurie

L'essor de ce marché parallèle est notamment dû à la pénurie d'organes entraînée, entre autres, par l'augmentation des maladies chroniques comme le diabète. Un constat alarmant qui concerne de nombreux pays. Le Guardiana ainsi illustré ses informations par les chiffres de l'OMS. Près de 100.000 personnes seraient en attente d'une greffe aux Etats-Unis, tandis qu'ils seraient plus 10.000 au Royaume-Uni. En France, seul un greffon rénal serait par ailleurs disponible pour quatre personnes en attente. Moins de 3.000 greffes de reins seraient ainsi réalisées chaque année, pour plus de 10.000 personnes nécessitant de recevoir un nouvel organe.

Une greffe sur dix

Le quotidien britannique a également souligné que plus de 106.000 transplantations ont été réalisées en 2010 dans les quelques 95 Etats membres de l'OMS, soit seulement 10% des besoins mondiaux. Le Guardiana par ailleurs révélé qu'une greffe sur dix aurait été pratiquée illégalement et que les reins seraient parmi les organes les plus prisés de ce marché parallèle.
De son côté, l'OMS a rappelé les principes qui régissent le don d'organes. Dans la Déclaration d'Istanbul, il est ainsi précisé que cet acte doit répondre à des critères cliniques et éthiques, et qu'en aucun cas il ne doit donner lieu à une quelconque rémunération du donneur.

ADENET Yannis.



LA BIOÉTHIQUE ET L'EUTHANASIE



LA BIOÉTHIQUE ET L'EUTHANASIE

 La bioéthique 

Bioéthique vient de « bio », qui veut dire « vivant », et d’« éthique », qui signifie « ce qui est bon et utile pour l’homme ». 
 La bioéthique s’intéresse aux activités médicales et de recherche qui utilisent des éléments du corps humain. Par exemple :


  •     la greffe d’organes, de tissus (cornées, peau…), de moelle osseuse 
  •    l’assistance médicale à la procréation, qui fait appel aux dons d’ovules et de sperme
  •   les recherches ayant comme objet l’embryon et les cellules embryonnaires 
  •   le dépistage de maladies faisant appel aux gènes.

Elle cherche à :
  • répondre le mieux possible aux questions soulevées par le progrès scientifique et technique, au regard des valeurs de notre société  
  •  garantir le respect de la dignité humaine et la protection des plus vulnérables contre toute forme d’exploitation. 

La loi de bioéthique

Afin de tenir compte des avancées de la science et de leurs enjeux pour la société, cette loi est régulièrement révisée. Une première révision a eu lieu en 2004 et une nouvelle révision était prévue avant 2011. C’est dans le cadre de cette révision que sont organisés les états généraux de la bioéthique.
1ère loi de bioéthique en 1994, 1ère révision en 2004, 2ème révision en 2011. Elle traite aussi des États généraux de la bioéthique qui ont eu lieu en 2009 et 2010 (phase préparatoire de la 2ème révision) et les modifications intervenues en dehors des révisions sur des sujets précis par exemple la recherche sur l’embryon en 2013. Il aborde enfin, de façon plus accessoire, les législations d’autres pays sur les enjeux de bioéthique.

 


L’euthanasie

L'euthanasie est l'acte d'un médecin qui provoque la mort d'un malade incurable pour abréger ses souffrances ou son agonie. Cet acte est illégal dans la plupart des pays.


 


En France, depuis 2005, les situations de fin de vie sont encadrées par la loi Léonetti. Cette dernière interdit l'acharnement thérapeutique, mais condamne l'euthanasie active.
L’euthanasie, du grec ancien « eu » (bon) et « thanatos » (mort), désigne l’acte médical consistant à provoquer intentionnellement la mort d’un patient afin de soulager ses souffrances physiques ou morales considérées comme insupportables, soit en agissant à cette fin, soit en s’abstenant d’agir. On distingue communément à cet égard l’euthanasie active de l’euthanasie passive. L’euthanasie doit enfin être distinguée du « suicide médicalement assisté » qui consiste, pour le corps médical, à donner au patient les moyens de mettre lui-même fin à sa vie.


Nous pouvons donc nous demander s'il existe une relation entre la bioéthique et l'euthanasie ? 
 L'euthanasie relève donc de la morale traditionnelle, et aussi du droit, de la médecine et de la déontologie médicale. Cependant, les développements de la réanimation, les progrès des greffes d’organe et la réflexion sur la définition de la mort, ont posé quelques problèmes du même ordre que ceux créés plus récemment par les nouvelles méthodes de procréation assistée ou par les manipulations génétiques, qui eux, font indubitablement partie de la bioéthique. 
 Mais je ne crois pas que les progrès de la médecine soient la seule raison du renouveau d’intérêt pour les discussions sur l’euthanasie. Ceci me semble venir d’un mouvement général, commencé il y a quelques années : le retour de la mort comme sujet privilégié des sociologues, des historiens, des psychologues, des anthropologues, des philosophes, et des médecins. C’est sans doute une réaction au « déni de la mort».


MIRAM-MARTHE-ROSE Laura

 




dimanche 6 décembre 2015

Des crèches dans les mairies de France ?

Dans l'hexagone, Noël est le temps du froid, de la neige, des illuminations plus tape-à-l’œil les unes que les autres, des gens qui s'empressent d'aller saisir la bonne affaire dans les magasin mais c'est aussi depuis quelques années le temps du débat sur les crèches dans les mairies.

En effet, à l'approche de Noël, la polémique repart de plus belle. Les crèches ont-elles leur place dans les mairies et les bâtiments publics ? Deux camps s'opposent : les défenseurs de la "tradition" qui sont pour la présence de crèches dans lesdites mairies et ceux qui ne jurent que par l'article 28 de la loi 1905, portant sur la séparation des églises et de l'Etat, qui ne veulent pas du petit Jésus en langes dans leur mairie. Mais cette année, c'est l'AMF (l'association des maires de France) qui préconise de ne pas exposer les crèches dans les mairies. François Baroin, président de l'AMF déclare (à raison selon moi) que "la présence de crèches de Noël dans l'enceinte des mairies n'est pas compatible avec la laïcité."

Certains élus de droite refusent de supprimer les crèches dans leurs mairies et font valoir les "valeurs" ou encore les "traditions populaires" des français comme arguments. Etant et me sentant totalement français, je ne suis pas croyant pour autant. Le fait que ces élus, sous couvert de la protection des "tradition" françaises bafouent à mon sens le principe de laïcité est anormal. Ces maires sont élus pour faire respecter les lois. Il est un comble que ces maires ne les respectent pas eux mêmes !

Peu après les attentats du 13 novembre, cette polémique est d'autant plus perturbatrice. Les individus perpétrant des actes de terrorisme au nom de l'islam qu'ils croient défendre contre les "mécréants", sont apparemment susceptibles de s'attaquer à des symboles de l'Etat français et/ou religieux. Le retrait des crèches est donc d'autant plus judicieux ! Cependant, certains maires ne l'entendent pas de cette oreille et ont bien l’intention d'installer des crèches dans leurs mairies. Mais cet acte de "résistance" ne cache-t-il pas un combat contre la crise des vocations des prêtres en France ?

La question de la présence des crèches dans les mairies française risque de polluer nos médias pendant de nombreuses années à l'approche des fêtes de fin d'année. A chacun de réfléchir sur cette question et de ne pas tomber dans certains clichés d'une France catholique.


MARTIN Thomas.

« Le Port du Voile à l’Université : Liberté ou Atteinte à la Laïcité ?  »


                Aujourd’hui, je vous propose d’aborder un sujet qui fait régulièrement la Une dans l’actualité : « Le port du voile à l’Université ». Ce sujet a attiré mon attention après la lecture de deux articles en ligne de L’Express. En voilà un petit résumé.

         Tout d’abord, rappelons que la loi de 2004, bannissant le port de tenues ou de signes religieux à l’école et au lycée, vise à protéger des mineurs contre des manifestations de convictions religieuses susceptibles de renforcer les préjugés des enfants ou des jeunes dont l’esprit n’a pas encore atteint sa maturité. Or, est-ce le cas à l’université ? Le public est-il le même ?

         L'université accueille des adultes, issus d'horizons et de cultures diverses, mais dont l'éducation basique peut être considérée comme terminée. Le président de l’université de Cergy-Pontoise, François Germinet, explique à ce sujet que « A l'université, nous ne sommes plus dans l'éducation des enfants, mais dans l'accompagnement de jeunes adultes. De jeunes adultes qui viennent ici librement pour construire leur projet personnel et professionnel. Et donc je ne vois pas comment on pourrait aider une personne à se construire en lui imposant une manière de s'habiller... ».



         De plus, dans son premier article, L’Express met en évidence les conséquences négatives de ce débat sur les universités françaises. En effet, certains étudiants arabes favoriseraient ainsi d’autres pays pour leurs études, comme l’Angleterre, ce qui affaiblirait le caractère de plus en plus international des universités. Or ne l’oublions pas, c’est la réunion de différentes cultures, de différentes origines qui donne naissance à un cercle vertueux et qui favorise la performance des innovations.

         Pourtant, de nombreuses personnes pensent toujours que la loi de 2004 devrait être étendue à l’enseignement supérieur, notamment Lydia Guirous. La secrétaire nationale de l’UMP aux valeurs de la République à affirmer que la laïcité ne devrait pas « s’arrêter aux portes de l’université ». En effet, l’objectif est avant tout d’unifier les législations en vigueur. Car si les musulmans ont respecté la loi en maternelle, primaire, collège et lycée, pourquoi ne peuvent-ils pas continuer dans les universités ?

         Sincèrement, ce débat me parait stérile car l’université est un lieu de liberté et de diversité et je pense que le port du voile ne porte en aucun cas atteinte au travail des acteurs de l’établissement. En effet, je précise que le voile dont on parle n’est pas le voile intégral, interdit dans tous les lieux publics depuis octobre 2010 pour des raisons de sécurité, mais du voile recouvrant simplement les cheveux de la personne qui le porte. Et même si chacun a son avis sur la question, je pense qu’il y a bien d’autres choses sur lesquelles on pourrait débattre.

         Alors pour conclure cet article, laissons le mot de la fin à Salim, étudiant en langue de 20 ans à l’université de Cergy : « En France, des gens vivent dans des bidonvilles, les jeunes ne trouvent pas de travail, et on se demande s'il faut interdire le voile à l'université? Il y a peut-être d'autres priorités, vous ne pensez pas ? ».


                                                                                          NERET Laury