lundi 7 décembre 2015

Le Diagnostic Prénatal

Le diagnostic prénatal permet de détecter, avant la naissance de l’enfant (sur l'embryon ou le fœtus), certaines maladies graves. La plus connue des méthodes de diagnostic est l’échographie.
Les autres sortes de diagnostic consistent en des tests génétiques et biologiques, par exemple sur le fœtus ou le liquide amniotique (liquide dans lequel le fœtus est plongé pendant la grossesse). Quant aux maladies recherchées, elles peuvent être soit d’origine génétique, comme la trisomie 21, la mucoviscidose ou la drépanocytose, soit d’origine infectieuse, comme la toxoplasmose ou la rubéole.
Il est possible d’organiser, selon la gravité de la maladie découverte, une surveillance médicale du fœtus pendant la grossesse ou après la naissance de l’enfant. Il est également possible d’intervenir sur le fœtus pendant la grossesse afin de le soigner ou encore d’envisager une interruption de grossesse pour raisons médicales.
Prenons l'exemple de la trisomie 21: initialement réservé aux familles déjà concernées par la naissance d'un enfant trisomique, le diagnostic de ce handicap a d'abord été étendu aux femmes de plus de 38 ans, les plus à risques, puis élargi à toutes les grossesses avec la systématisation de la surveillance échographique et le recours au dosage de marqueurs sanguins, le tout complété par l'amniocentèse.
À l'arrivée, 84 % des couples à qui on annonce qu'ils vont avoir un enfant trisomique choisissent de recourir à une interruption de grossesse (Agence de la biomédecine, chiffres 2006).

Les avis diffèrent à ce sujet:

Certain pensent que le diagnostique prénatal est une grande avancée scientifique car tout d'abord, cette pratique peut aider à soigner l'embryon malade, ou alors à préparer psychologiquement les parents. De plus, si la maladie du fœtus est trop grave, le diagnostic permet de stopper la grossesse et d'éviter une vie pénible à l'enfant.

Cependant, certains s’interrogent sur le bien-fondé d’une méthode qui, tout en n’étant pas fiable à 100%, fait courir des risques considérables au fœtus. La présentation des différentes techniques de diagnostic prénatal l’a montré : hormis l’échographie, toutes les méthodes comportent un taux significatif de perte de l’embryon à la suite de l'opération. Dès lors, est-il éthiquement acceptable de courir ce risque disproportionné ?
De plus, on pourrait voir ici le début d’une pratique de sélection systématique d’une population, en vue de sa suppression pour non-conformité avec un critère de vie donné c'est-à-dire une pratique eugénique.
Le diagnostic prénatal risque la systématisation de la suppression des embryons porteurs d’anomalies, il pourrait aussi rapidement être utilisé de façon excessive, pouvant entrainer la recherche du bébé parfait et sans défaut.

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