Le diagnostic prénatal permet
de détecter, avant la naissance de l’enfant (sur l'embryon ou le
fœtus), certaines maladies graves. La plus connue des méthodes de
diagnostic est l’échographie.
Les autres sortes de
diagnostic consistent en des tests génétiques et biologiques, par
exemple sur le fœtus ou le liquide amniotique (liquide dans lequel
le fœtus est plongé pendant la grossesse). Quant aux maladies
recherchées, elles peuvent être soit d’origine génétique,
comme la trisomie 21, la mucoviscidose ou la drépanocytose, soit
d’origine infectieuse, comme la toxoplasmose ou la rubéole.
Il est possible d’organiser,
selon la gravité de la maladie découverte, une surveillance
médicale du fœtus pendant la grossesse ou après la naissance de
l’enfant. Il est également possible d’intervenir sur le fœtus
pendant la grossesse afin de le soigner ou encore d’envisager une
interruption de grossesse pour raisons médicales.
Prenons l'exemple de la
trisomie 21: initialement réservé aux familles déjà concernées
par la naissance d'un enfant trisomique, le diagnostic de ce handicap
a d'abord été étendu aux femmes de plus de 38 ans, les plus à
risques, puis élargi à toutes les grossesses avec la
systématisation de la surveillance échographique et le recours au
dosage de marqueurs sanguins, le tout complété par l'amniocentèse.
À l'arrivée, 84
% des couples à qui on annonce qu'ils vont avoir un enfant
trisomique choisissent de recourir à une interruption de grossesse
(Agence de la biomédecine, chiffres 2006).
Les avis
diffèrent à ce sujet:
Certain
pensent que le diagnostique prénatal est une grande avancée
scientifique car tout d'abord, cette pratique peut aider à soigner
l'embryon malade, ou alors à préparer psychologiquement les
parents. De plus, si la maladie du fœtus est trop grave, le
diagnostic permet de stopper la grossesse et d'éviter une vie
pénible à l'enfant.
Cependant,
certains s’interrogent sur le bien-fondé d’une méthode qui,
tout en n’étant pas fiable à 100%, fait courir des risques
considérables au fœtus. La présentation des différentes
techniques de diagnostic prénatal l’a montré : hormis l’échographie, toutes les
méthodes comportent un taux significatif de perte de l’embryon à
la suite de l'opération. Dès lors, est-il éthiquement acceptable
de courir ce risque disproportionné ?
De plus, on pourrait voir ici le début d’une
pratique de sélection systématique d’une population, en vue de sa
suppression pour non-conformité avec un critère de vie donné
c'est-à-dire une pratique eugénique.
Le diagnostic
prénatal risque la systématisation de la suppression des embryons
porteurs d’anomalies, il pourrait aussi rapidement être utilisé
de façon excessive, pouvant entrainer la recherche du bébé parfait
et sans défaut.
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